Le Burkina Faso a une population majoritairement jeune, 77,9% de la population a moins de 35 ans. Cependant ces derniers sont les plus frappés par le chômage, 63,76 % des chômeurs sont des jeunes. La question de l’accès des jeunes aux emplois décents est une problématique majeure. Dans le but de donner une réponse à ce fléau, le gouvernement a formulé des politiques nationales ainsi que des projets et programmes avec pour cibles les jeunes.
Cependant, ces différents projets et programmes présentent tous de façon générale les lacunes suivantes :
- Faiblesse des montants accordés ne permettant pas le déploiement de projets pérennes ;
- Lourdeur administrative décorrélée des réalités des startups (délais, paperasses, incitation à la corruption, etc.) ;
- Inadéquation du profil des équipes pilotant les programmes avec les besoins des projets : notamment sur les plans de l'expérience entrepreneuriale et de la compétence en accompagnement des entreprises ;
- Absence de suivi post-financement, pourtant indispensable au succès des jeunes entrepreneurs ;
- La non-fédération des ressources publiques dans la gestion des programmes, entrainant un éclatement des actions pour une efficacité amoindrie ;
- Absence de gestion orientée résultat : pour la majorité, absence de rapports annuels comparant les objectifs initiaux aux résultats atteints, identifiant les manquements, et proposant des plans d'action.
La jeunesse de la population constitue pourtant, à moyen et long termes, un important atout pour le développement économique, à condition qu'il lui soit assuré une bonne formation et son intégration effective dans le système national de production.